Fleur de pavé

De Marguerite à Fréhel

Concert biographique

 

En 1923, Fréhel fait son retour à l’Olympia, sous le surnom ronflant de « l’inoubliable inoubliée ». Les éditeurs, frileux, lui refusent de nouvelles chansons. Entre eux, il l’appellent plutôt « Miss Coco », ou « Fleur de ripaille »… Peu l’en chaut, elle reprend son répertoire d’avant guerre ; les « chansons vécues », le répertoire de Monthéus, et la seule chanson qu’un éditeur daigne lui laisser monter… : « Du gris ». Elle entre en scène, la boule au ventre… comme une première fois… devant ce public de curieux venus la voir comme une bête de foire d’antan, une légende… et la voix s’ouvre…

Le succès revient !  Très vite, les auteurs et éditeurs viennent frapper à sa porte. On lui propose de tout, elle prend ce qui lui plaît. Des refrains nostalgiques, des cartes postales populaires, et nombre de chansons semblant taillées sur-mesure : Les filles de joie, les destins brisés, la nostalgie du Paris d’avant guerre… Ici, on parle d’une femme qui se morphine et tue son amant… là d’une enfant abandonnée au sort de la rue… ou encore le regret d’un amour perdu… et cette fille de joie esseulée qui meurt seule dans une chambre miteuse…

« C’est la rue qui m’a dressée, la rue qui m’a faite telle que je suis, avec mes qualités et mes défauts, la rue qui m’a appris à chanter. […] A cinq ans, je chantais dans les estaminets,
montée sur une table. On me donnait des sous. Ma mère, ravie de ces profits inattendus, m’envoya chanter jusqu’à des deux, trois heures du matin… »

Fréhel, La complainte de ma vie Point de vue, Images du monde janvier 1949.


Maxime Ottinger (alias Max Ollier) : Écriture, Chant, Lame Sonore

Thomas Valentin : Piano, Arrangements

Production :

Partenaires : Cabartier GaranceEcurey Pôles d’avenir

Dossier complet à télécharger